Hoi An, la nuit, c’est une toute autre ville. Les lanternes s’allument, les rues s’animent doucement, et une atmosphère feutrée s’installe. En tant que photographe de rue et de voyage, je suis toujours attiré par ces moments de transition, où la lumière baisse et où la ville semble respirer autrement. Cette série de photographies de rue de nuit a été prise dans les ruelles autour des marchés nocturnes de Hoi An, à la lumière naturelle, sans flash, avec des focales fixes de 35mm et 85mm.
Les marchés de nuit sont un concentré de vie locale. On y trouve des vendeurs ambulants, des étals improvisés, des familles entières en train de dîner sur des tabourets en plastique, des enfants courant entre les stands. Chaque scène, aussi simple soit-elle, raconte quelque chose. J’ai cherché à capturer ces instants discrets, ces regards, ces gestes — tout ce qui fait la richesse humaine de la photographie de rue au Vietnam. De nuit, les lumières sont plus douces, plus directionnelles, ce qui crée des ambiances très graphiques.
Travailler dans ces conditions, en lumière naturelle, demande de la patience et une attention constante. Les visages sont souvent à peine éclairés par une ampoule suspendue ou une lanterne, les arrière-plans plongés dans l’ombre. La photographie de rue de nuit, surtout dans un lieu comme Hoi An, devient presque une forme de narration silencieuse : on devine plus qu’on ne montre.
À travers cette série, je voulais proposer une autre vision de Hoi An. En tant que photographe de voyage, ce sont ces moments simples, réels, qui me touchent le plus. J’espère que ces images nocturnes sauront vous faire ressentir un peu de cette chaleur, de cette lumière tamisée, et de l’humanité tranquille que j’ai rencontrée dans les rues de Hoi An.
